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Introduction

La construction de Chandigarh est historiquement liée aux évènements qui ont présidé à la naissance de deux nouveaux pays issus de l’ancienne colonie britannique.

Le mouvement pour l’indépendance aboutit le 15 août 1947 et on assiste à une partition sanglante lors de laquelle le sous-continent est divisé en deux états. La province du Penjab est découpée et Lahore, sa capitale, devient pakistanaise. L’Inde doit alors désigner ou construire une nouvelle métropole.

Elle s’appellera Chandigarh, du nom de « Chandi », déesse indienne du pouvoir, dont un temple s’érigeait sur le lieu choisi, et « garh », signifiant forteresse.
Initialement, le premier ministre Nehru avait fait appel aux architectes américains Albert Mayer et Matthew Nowicki pour créer de toutes pièces, à 240 km au nord de Delhi, une ville-jardin inspirée des travaux menés à la fin du XIXe siècle par un spécialiste anglais, Ebenezer Howard.

Malheureusement, le 31 août 1950, Nowicki périt dans un accident d’avion laissant son partenaire totalement désemparé. Mayer se sentit dans l’incapacité de poursuivre seul et préféra renoncer. La succession fut alors confiée à Charles-Edouard Jeanneret-Gris qui, aux yeux du leader indien, présentait l’avantage de s’intéresser depuis longtemps à un concept d’aménagement global susceptible d’être adapté au projet moderniste voulu par les dirigeants du congrès national.

En 1951, démarre la construction ex nihilo de cette municipalité devant symboliser la détermination de l’Inde à s’inscrire dans la contemporanéité. Le Corbusier concrétisera son rêve utopique de bâtir une cité avant-gardiste dans le respect de sa doctrine urbanistique.

Pierre Jeanneret résidant sur place, sera intimement associé à ce programme ambitieux et supervisera les travaux qui dureront près de quinze ans.

En collaboration étroite avec son illustre cousin, il dirigera la fabrication d’une pluralité de meubles destinés aux bâtiments publics et privés utilisant judicieusement les arbres issus du déboisement induit par les différents chantiers.

D’une superficie de 114 km2, Chandigarh fut initialement prévue pour accueillir 150.000 habitants. En cours de route, les plans furent modifiés pour en recevoir 500.000. Elle compte désormais environ 1.500.000 chandigarhis. De 1951 à 1965, Le Corbusier et Pierre Jeanneret à la tête de leurs équipes françaises et indiennes oeuvreront conjointement sur le projet. Le Corbusier dessinera la plupart des infrastructures mettant en valeur de larges volumes grâce à une utilisation audacieuse du béton brut, matériau innovant présentant en outre l’avantage d’un coût relativement faible.

Adaptant ses conceptions architecturales aux conditions climatiques de la région, Le Corbusier s’est préoccupé d’assurer une protection efficace contre le soleil ou la pluie des moussons, tout en favorisant la circulation de l’air par l’installation de toits protecteurs, de volets aérateurs comme de larges terrasses.

Renonçant au choix de « ville verticale » avec de hauts buildings, Chandigarh sera de concept « horizontal » organisée en secteurs indépendants les uns des autres avec centres médicaux, établissements d’éducation, temples, magasins, terrains de sport allant même au nord jusqu’à l’implantation d’un lac artificiel.

Elle se découpera en un maillage d’une soixantaine de rectangles numérotés et reliés entre eux par de larges avenues. Ces quartiers seront traversés par des espaces verts déclarés inconstructibles.

L’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture a décidé d’inscrire les monuments du franco-suisse sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’intégration au dossier des plans de Chandigarh a permis de vaincre les ultimes réticences car on y trouve à l’heure actuelle la plus grande concentration sur la planète d’œuvres de Pierre Jeanneret et de Le Corbusier.

Après une incontournable période de purgatoire, la présence toujours plus affirmée et les prix record atteints en ventes de design ont contribué à sensibiliser un vaste public aux productions spécialement exécutées par ces créateurs.

Aujourd’hui, les responsables indiens ont pris conscience de la richesse de ce formidable patrimoine culturel et depuis janvier 2011, aucun meuble ne peut plus sortir du pays sans l’autorisation des autorités et du Ministère de la Culture.

Si quelques excellentes publications ont bien été écrites sur la ville de Chandigarh et que de nombreuses autres ont été consacrées à Le Corbusier, la réalisation d’un ouvrage spécialisé contribuant à établir une encyclopédie du mobilier faisant état des cotations de référence vient ajouter une expertise et un éclairage innovant dans l’appréciation d’une œuvre suscitant un intérêt croissant de la part de professionnels et d’amateurs internationaux.