Les métaux et verreries
Comme partout ailleurs, les ateliers de fabrication chandigarhi emploient visseries, rails, boutons, charnières et divers éléments de quincaillerie d’ameublement en laiton, très peu souvent nickelés.
Une place toute particulière demeure réservée à l’aluminium à l’instar des volets aérateurs réalisés en feuilles pliées et rivetées, profilés en forme d’aile d’avion et montés aux extrémités sur pivot en acier favorisant la rotation et donc la régulation de l’air.
Pour ce qui concerne le domaine du luminaire, certains exemplaires réputés se voient ornés de réflecteurs emboutis de types cloches ou diabolos. Ils sont déclinés en différentes tonalités.
Pour d’autres, le recours à des dispositifs en aluminium insérés à l’intérieur de structures en fer permet une amplification de la lumière tout en contrant, par un effet de double protection, les conséquences fâcheuses d’une accentuation calorique.
Ces éclairages novateurs seront exécutés en versions de couleur relativement vive.
Toutefois, concernant le travail du métal, c’est majoritairement aux matériaux ferreux que sont dévolus les rôles principaux. Ils seront employés aussi bien en cornières, barres ou tubes d’acier brasés mats, brillants voire de temps en temps chromés.
Témoignant des recherches menées dans de multiples directions, il existe un petit nombre de pièces originales où le fer a été mis à contribution notamment sous forme de maillons de chaîne utilisés exceptionnellement dans la conception de fauteuils prototypiques.
Pour une quantité non négligeable de tables et de tabourets, les entretoises circulaires comme les piétements ouvragés sont proposés en métal brut ou avec une finition laquée grise, noire et en plusieurs variantes colorées.
Bien qu’ils soient caractérisés par une extrême sobriété et par une volonté d’équilibre de lignes pures et dépouillés, ces modèles n’ont pas vocation à mettre en avant l’esthétique mais se justifient par un souci d’assurer solidité, stabilité et renfort de la robustesse des constructions.
On peut occasionnellement trouver des bureaux et quelques meubles dotés de plaques ou de portes coulissantes en verre sous l’aspect de dalles épaisses ou de vitrages opaques ainsi que des coiffeuses incluant des miroirs. Dans une gamme identique à celle des fameuses « coffee table », ces psychés étant l’apanage des habitations les plus cossues.
Dans un même esprit, on distingue également des buffets, bibliothèques et autres créations hybrides associant bois, pliages de tôles, soudages de fers plats ou de tiges courbées.
À ce registre appartiennent les imposantes tables éclairantes mais aussi les célèbres « Tree trunk » composées d’un plateau débité dans un tronc d’arbre ascétiquement posé sur un simple support en fer coudé.
On ne manquera pas d’évoquer les sièges de cinéma ou de théâtre fixés entre eux et au sol par des sabots de fer ou de laiton. Il convient de souligner qu’il s’agit cependant là de références plus que rares au sein d’une production presque exclusivement constituée de bois.